AU BORD DU MONDE
Ce monde est une vraie galère
Après les serments de feu, les croix de guerres
Et les nouveaux prophètes à deux sous
Il ne reste plus aucune place pour nous

Derrière le poste de télévision
C’est plein de drames à l’unisson
Explosions de fanatiques de tout poil
Le prix pour une seule croyance fait un peu mal

Au siège des grands empires financiers
Ce sont de gigantesques échiquiers
Dont nous sommes les pions
Parce qu’on ne nous a pas appris à dire non

                                     Au bord du monde
                                     On bascule en arrière
                                     Dans un gouffre immonde
                                     Pour y mordre la poussière

Dans les universités, c’est la course aux honneurs
Mais qu’y gagne t-on si cela ne vient pas du cœur ?
Marathoner après les trophées ne sert à rien
Ce qu’il faudrait c’est se donner la main

Le monde d’aujourd’hui pleure et crie au secours
Il cherche ce qui pourrait le guérir un jour
Psychologue qui vous trucide la mémoire
Avec des idées que finalement ils vous font croire

Devant tous ces fléaux de l’humanité
Langue de bois, malversation, pieds de nez
Moi, je reste là à me questionner sur le futur
D’un univers qui nous offre plein de brûlure

Mais derrière les dérives de toutes sortes
Clonage, enfant maltraité, et ogm, fermons les portes
Et laissons les vrais hommes enfin respirer
Pour aller chercher au fond d’eux l’amour et l’amitié

                                     Car au bord du monde
                                     On peut encore choisir
                                     Entre le tonnerre qui gronde
                                     Et l’aurore d’un avenir.

                              

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Benoît Brahi