Ce site n’est pas très fréquentable. Il prétend comme le grand Victor Hugo que « les mots sont des êtres vivants ». Et pire encore, il prend cette affirmation au pied de la lettre et renchérit. Les mots respirent. Ils ont des rendez-vous entre eux. Rendez-vous amoureux, amicaux, belliqueux. Ils font la fête. Ils manifestent. Ils crient, ils pleurent. Ils éclatent de rire. Non, décidément ce site n’est pas fréquentable, passez votre chemin. Autre abomination, ce site prétend que la poésie, elle aussi, est vivante (1). C’est sa manière de dire non, de s’opposer à toutes les manipulations qui font de chacun de nous un animal de laboratoire d’une société de spectacle aliénante. Des manipulations génétiques à la grande galerie des monstruosités de la prouesse nucléaire, du télé-réalité à l’élevage intensif des poulets et des dindes, ce site a l’indécence de crier au secours. Et le pire du pire, il le fait poétiquement. Il crie son horizon. Il en appelle à une écologie du merveilleux (2), là où la poésie même, selon lui, prend ses racines. Qui osera dire après cela que la poésie justement n’est que rimes gentillettes pour midinettes en mal de bluettes ? Non, décidément ce site est infréquentable. Je vous aurai prévenu.

1) Voir à ce propos C’est merveilleux la vie (Editions Albin Michel) : «Nous sommes tous des porteurs de poèmes. » Du porteur de poèmes au voleur de feu, il n’y a qu’un souffle...
2) J’ai également évoqué une écologie du merveilleux dans mon livre L’image de l’enfant au cinéma (Editions du Cerf) à propos du film
L'histoire sans fin de Wolfgang Petersen.

           


  
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François Vallet
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